DAUMAL, René. Tu t’es toujours trompé. Paris : Mercure de France, 1970, p. 115-123
Un autre fait a contribué à semer dans l’immense littérature philosophique et mystique de l’Inde des vérités puissantes, fruits de révoltes anciennes et germes de futures révolutions. Les livres théologiques eux-mêmes sont minés, empoisonnés de vérités qui les nient. J’ai laissé de côté, comme n’intéressant pas l’histoire sociale de l’époque, le rôle des ascètes, qui, après de longues années de méditations (…)
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Eu Sou / tat tvam asi
Matérias
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René Daumal - Les sages de l’Inde
23 de novembro de 2022, por Murilo Cardoso de Castro -
Angelus Silesius - L’ascension vers Dieu
22 de novembro de 2022, por Murilo Cardoso de CastroLe Voyageur chérubinique est l’une des perles de la poésie mystique, inspirée par le Chnstianisme. [Jacques Masui]
Je me plonge seul dans la mer incréée de la pure divinité.
Je suis moi-même l’éternité quand j’abandonne le temps et que je résume moi-même en Dieu, et Dieu en moi.
Je suis aussi riche que Dieu. Homme, crois-moi, il n’y a pas un atome que je ne partage avec Lui.
Celui qui ne désire rien, n’a rien, ne sait rien, n’aime rien; celui-là sait, désire, possède, aime toujours (…) -
René Daumal - Le mot Dieu
23 de novembro de 2022, por Murilo Cardoso de CastroDAUMAL, René. Tu t’es toujours trompé. Paris : Mercure de France, 1970, p. 85-94
La physiologie et la sociologie, à elles seules, pourraient donc expliquer, dans la majorité des cas, comment le mot Dieu, entendu ou prononcé par un individu humain, met son corps dans un régime de sérénité, de joie, d’exaltation ou de crainte; il n’est pas nécessaire de passer par le détour de l’idée. De plus, pour qui n’a pas fait l’expérience réelle de la notion d’un absolu, plusieurs noms peuvent en (…) -
Fernando Pessoa - Bureau de Tabac (fragments)
21 de novembro de 2022, por Murilo Cardoso de CastroTrad. Armand Guibert
_ JE ne suis rien. Jamais je ne serai rien. Je ne puis vouloir être rien. Cela mis à part, je porte en moi tous les rêves du monde. _ Je suis aujourd’hui perplexe, comme qui a réfléchi, trouvé, puis oublié. Je suis aujourd’hui partagé entre la loyauté que je dois Au Bureau de Tabac d’en face, en tant que chose extérieurement réelle, Et la sensation que tout est songe, en tant que chose réelle vue du dedans. _ J’ai rêvé plus que jamais Napoléon ne rêva. J’ai sur mon (…)