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POSTHUMOUS PIECES
Wei Wu Wei : Why Are We Unaware of Awareness ? (PP34)
The Middle Way, August 1966
mercredi 28 mars 2018
Français
La réponse est que l’esprit-divisé, connaissant au moyen d’un sujet connaissant des objets, ne peut pas connaître sa propre « intégralité » comme objet.
Il n’est pas nécessaire de connaître notre « intégralité », et il est toujours impossible de le faire, car il n’y a pas de « chose » ici à connaître et pas de « chose » là à connaître.
Toute tentative de connaissance de ce qui fait cognition — et de ce fait incognito — interdit l’aperception de ce que nous sommes. Une telle aperception n’est pas une fonction de l’esprit-divisé. Il ne peut s’agir que d’une aperception in-médiate libérée par un stimulus sensoriel — auditif, visuel, tactile ou d’une origine méconnaissable.
L’obstacle suprême à une telle aperception, dans notre contexte spatio-temporel de la conscience, consiste à attribuer subjectivité aux objets phénoménaux et objectivité à ce qui est subjectif.
L’esprit ne peut pas être atteint par l’esprit, comme Huang Po l’a déclaré. La tentative est elle-même un obstacle. La conscience n’est pas une chose dont nous (qui sommes) pouvons être conscients.
Sachant cela, comprendre ceci, ce n’est pas la conscience de la Conscience. La conscience n’est pas un genre de connaissance. Toute connaissance est conceptuelle, toute conceptualité est inhérente au continuum espace-temps. Il y a une solution de continuité entre la connaissance et la conscience.
Si l’on pouvait dire que l’appréhension auditive pourrait le révéler — cela pourrait être une indication de ce qui est implicite, mais certainement pas dans le sens d’écouter délibérément de la musique — ni de regarder délibérément un objet, toucher quelque chose, ou saisir toute pensée.
Pourquoi est-ce si ? Parce que l’esprit-divisé doit être en suspens et que nous devons être absents pour que la Conscience soit présente.
Original
The answer is that split-mind, cognising by means of a subject cognising objects, cannot cognise its own ’wholeness’ as its object.
There is no need to cognise our ’wholeness’, and it is forever impossible to do so, for there is no ’thing’ here to cognise and no ’thing’ there to be cognised.
Any attempt to cognise what is cognising — and is thereby incognisable — forbids apperception of what-we-are. Such apperception is not a function of split-mind. It can only be an im-mediate apperception released by some sensorial stimulus — auditory, visual, tactile, or of an unrecognisable origin.
The supreme obstacle to such apperception, in our space-time context of consciousness, lies in attributing subjectivity to phenomenal objects, and objectivity to what is subjective.
Mind cannot be reached by mind, as Huang Po stated. The attempt is itself an obstacle. Awareness is no thing of which we (who are This) can be aware.
Knowing this, understanding this, is not awareness of Awareness. Awareness is no kind of knowledge. All knowledge is conceptual, all conceptuality inheres in the space-time continuum. There is a solution of continuity between knowledge and Awareness.
If one were to say that auditory apprehension might reveal it — such might be an indication of what is implied, but quite certainly not in the sense of deliberately listening to music — nor of deliberately looking at any object, touching any ’thing’, or seizing any thought.
Why is that so ? Because split-mind must be in abeyance, and ’we’ must be absent for Awareness to be present.

