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Introduction aux Sciences humaines
Gusdorf : Structure de l’oeuvre
Belles Lettres, 1960
vendredi 8 août 2008
Résumé construit à partir de la table de matières
- Introduction : LA CRISE ÉPISTÉMOLOGIQUE DES SCIENCES HUMAINES
- La tentative de Dilthey pour une épistémologie des sciences humaines (1883) n’a pas réussi à combler le retard épistémologique de ces disciplines.
- La métaphysique universitaire, fascinée par les mathématiques méconnaît, les sciences de l’homme, sciences inexactes.
- Les ignorances de Lachelier.
- Dialogue de sourds entre historiens et philosophes ; d’où une situation aussi ruineuse pour les spécialistes des sciences de l’homme que pour les métaphysiciens.
- Les savants, dupés par leurs techniques, cherchent sans savoir ce qu’ils cherchent.
- Nécessité d’une conversion épisté-mologique : la science de l’homme présuppose une métaphysique de la condition humaine.
- La crise actuelle des sciences humaines est une crise de conscience de l’homme contemporain.
- La fonction de la métaphysique est d’assurer, de siècle en siècle, l’unité de la culture.
- Elle a pour matière les apports de toutes les sciences.
- Nécessité d’une révision de l’orthodoxie établie.
- Pour une autre histoire de la philosophie.
- Toute histoire est dans l’histoire ; il faut reconnaître le passé plutôt que le juger.
- Il faut dégager des falsifications positivistes le sens réel des époques de la culture.
- Une histoire naturelle du devenir de la pensée.
- L’épistémologie doit être l’organe d’une prise de conscience philosophique.
- L’histoire des sciences humaines est une enquête de l’homme sur l’homme.
- Il faut détrôner l’idole du monisme scientiste ; et celle du totalitarisme intellectualiste.
- La science de l’homme, dialogue de l’homme avec l’homme, contribue à l’édification de l’homme.
- Une anthropologie non socratique et non cartésienne.
- Première partie : LA SCIENCE DE L’HOMME JUSQU’AU XVIIe SIECLE
- Chap. I. — La science de l’homme dans l’antiquité
- La science, ordination en pensée de l’univers.
- Le modèle épistémologique de la cosmobiologie et l’unité du savoir antique.
- Pas de science de l’homme indépendante : le microcosme est relié au macrocosme dans l’horizon de la théologie astrale.
- Les problèmes humains échappent à l’homme dans l’espace mental de la pensée grecque.
- Le génie d’Hippocrate crée pourtant la première science expérimentale de l’être humain.
- Aristote, fondateur de l’histoire naturelle et de l’anthropologie positive.
- Erudition et philologie dans l’école d’Alexandrie.
- Le déclin des sciences à l’époque romaine : l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien.
- Chap. II. — La synthèse théologique de la culture médiévale.
- La restriction de l’horizon politique et intellectuel au Moyen Age.
- La Romania médiévale et les origines de la culture occidentale.
- Le sauvetage de l’intelligence païenne et les diverses renaissances.
- La civilisation médiévale comme système de sécurité à base théologique.
- La révélation chrétienne, présupposé dogmatique du savoir dans son ensemble.
- L’univers païen sert de décor à l’histoire chrétienne du salut.
- L’a priori dogmatique empêche le développement d’une science autonome de la nature ou de l’homme.
- L’anthropologie astrologique ; l’expérience magique selon Roger Bacon.
- Le progrès n’est possible que par la dislocation du système.
- Chap. III. — La renaissance et les origines des sciences humaines : l’âge des ambiguïtés
- Relativité du concept de Renaissance.
- Le renouvellement de l’espace mental.
- L’humanité se met à vivre dans le temps, échappant au contrôle du dogme.
- Nouvelle évaluation de l’homme : l’humanisme.
- Implication mutuelle de la magie et de la science : astrologie et astronomie.
- L’esthétique géométrique de Copernic.
- La crise d’originalité juvénile de la civilisation occidentale et Yintellectus sibi permissus.
- La formation de la philologie.
- La Réforme.
- L’exploration du monde et la révélation des autres hommes.
- Destruction de la conception ancienne de l’homme et de l’univers.
- Désacralisation du corps : l’anatomie.
- La libre entreprise dans l’ordre politique et social.
- L’historiographie renaissante.
- La philosophie politique.
- L’expérience spirituelle de l’individualisme renaissant : l’exaltation humaniste de l’homme.
- Le mythe de Prométhée.
- Francis Bacon, le Jules Verne Jules Verne de l’épistémologie.
- De la Nouvelle Atlantide aux Académies.
- Caractère composite du savoir renaissant : thèmes scientifiques et thèmes magiques s’impliquent mutuellement.
- L’ironie et la sagesse sceptique dans la dernière vague renaissante.
- Léonard de Vinci ou l’échec de la Renaissance.
- Espérances et promesses.
- Chap. I. — La science de l’homme dans l’antiquité
- Deuxième partie : VERS L’ANTHROPOLOGIE MÉCANISTE
- Chap. I. — La naissance du mécanisme et la légende cartésienne
- Le modèle épistémologique du mécanisme se trouve à l’origine de la science moderne.
- L’idée de la science rigoureuse comme système d’intelligibilité indépendant de tout arrière-plan mythique s’affirme avec Galilée.
- Grandeur et insuffisances de Galilée.
- La légende dorée de Descartes.
- Les vrais novateurs sont Galilée, Hobbes, Gassendi, Mersenne...
- Les aspects traditionalistes de la pensée cartésienne.
- Descartes anti-moderne.
- Quand, comment et pourquoi Descartes est devenu un des Grands de la philosophie.
- Les mérites littéraires de Descartes.
- La « nouvelle philosophie » est dans l’air au début du XVIIe siècle.
- Chap. II. — L’anthropologie mécaniste : le thème de l’homme machine
- Révision des valeurs épistémologiques : la nouvelle science de la nature implique une nouvelle science de l’homme.
- L’apparition de la coupure entre l’esprit et le corps met fin au naturalisme physico-théologique.
- L’homme rentre dans le droit commun de la connaissance.
- Le corps humain, corps parmi les corps.
- Le schéma de la circulation du sang selon Harvey (1628) prépare le thème cartésien de l’homme machine, qui a surtout une valeur heuristique.
- Le mécanisme annexe le corps évacué par l’âme.
- Divorce existentiel entre l’homme et son corps devenu inhumain.
- Vers une biologie et une médecine positives.
- La psychophysiologie mécaniste.
- Chap. III. — La dislocation du compromis cartésien : apparition de l’idée de nature
- Descartes associe une physique mécaniste et une métaphysique spiritualiste, position intenable.
- Bossuet cartésien et anti-cartésien.
- Descartes est allé trop loin ou pas assez.
- Mécanisme et ontologie chez les successeurs de Descartes.
- Destruction du déterminisme chez Malebranclie : l’intelligibilité selon l’occasionnalisme et la vision en Dieu.
- L’immatérialisme de Berkeley.
- Mais ni les croyants ni les incroyants ne peuvent se satisfaire de ces échappatoires.
- La lumière naturelle selon Bayle.
- Religion naturelle, droit naturel.
- Recul du surnaturel.
- L’homme se dissout dans l’environnement objectif.
- Chap. I. — La naissance du mécanisme et la légende cartésienne
- Troisième partie : L’ESSOR DE LA SCIENCE DE L’HOMME AU XVIIIe SIECLE
- Chap. I. — La fascination newtonienne
- La physique expérimentale du XVIIIe siècle opposée à la physique cartésienne des principes.
- Suprématie du modèle newtonien du savoir.
- Newton accomplit le mathématisme galiléen, et définit une philosophie naturelle qui remplace celle d’Aristote.
- Voltaire Voltaire François-Marie Arouet (1694-1778) newtonien.
- Mais le XVIIIe siècle fait de Newton un positiviste, délié de toute théologie, au prix d’un faux sens sur sa pensée.
- Newton n’est pas Laplace.
- L’attraction, idée force du XVIIIe siècle dans les sciences de la nature et de l’homme.
- Chap. II. — Le progrès de la conscience médicale vers la science de l’homme
- Coexistence pacifique de la médecine et de la philosophie au XVIIIe siècle.
- Le mécanisme renouvelle l’antique débat entre l’école de Cos et celle de Cnide : humorisme et solidisme.
- L’empirisme médical de Sydenham et les progrès de l’observation clinique.
- Le rôle des instruments d’observation : Leeuwenhœck et le microscope.
- L’anatomie de Morgagni.
- L’école des Iatromécaniciens : Borelli, Bellini, Baglivi, Bœrhaave.
- Critique du schéma mécaniste dans le solidisme, et du dualisme qu’il présuppose.
- Leibniz contre l’homme machine.
- L’école des Iatrochimist.es.
- Van Helmont, Stahl et le monisme animiste.
- La physiologie de Haller.
- Bordeu et la doctrine de l’organisme.
- Le vitalisme de Barthez dans sa science de l’homme ouvre la voie d’un nouveau positivisme médical.
- Vicq d’Azyr et l’anatomie comparée.
- Promotion sociale et intellectuelle du médecin au XVIIIe siècle.
- Chap. III. — L’histoire naturelle de l’homme et les origines de l’anthropologie moderne
- Prestige de l’histoire naturelle devenue science à part entière.
- Reprise de la tradition aristotélicienne.
- Pauvreté méthodologique des premières classifications.
- Le rôle du Jardin du Roi.
- L’œuvre de Linné.
- Le Système de la Nature.
- L’ordre cosmique selon Linné.
- L’homme inscrit au tableau des espèces naturelles.
- La découverte des anthropoïdes et la définition de Vhorno sapiens.
- Le fixisme et la question des mutations.
- Le génie de Buffon.
- L’idée de science chez Buffon et le rôle du calcul des probabilités.
- De l’histoire de la terre à l’histoire de la nature.
- Fixisme et transformisme dans les espèces vivantes.
- L’anthropologie de Buffon.
- La querelle des fossiles.
- Popularité de l’histoire naturelle.
- Les origines de la science anthropologique.
- Le concept d’anthropologie.
- Après Buffon : Blumenbach.
- L’œuvre anthropologique de Kant.
- Chap. IV. — La théorie empiriste de la connaissance et les origines de la psychologie
- L’empirisme, donnant congé à l’ontologie, étudie la pensée pour elle-même.
- La psychophysiologie mécaniste de Hobbes.
- La théorie de la connaissance selon le médecin et diplomate John Locke.
- Inventaire critique de l’entendement humain : genèse et transformation des idées.
- La crilique du langage et la condamnation de la métaphysique.
- La science de l’homme selon David Hume.
- Il veut être le Newton de la géographie mentale.
- L’analyse de l’entendement et les lois de l’association.
- L’œuvre historique de Hume.
- La méthodologie rationnelle pour l’analyse de l’esprit est reprise par Condillac.
- Le monisme intellectualiste de Condillac : déduction génétique du savoir à partir de l’expérience perceptive.
- La critique du langage et le rêve de la Langue des Calculs.
- La mort de Dieu en épistémologie a pour conséquence l’apparition d’une psychologie indépendante.
- La Psychologie rationnelle et la Psychologie empirique de Christian Wolf ; la psychométrie.
- Le développement de la psychologie empirique au XVIIIe siècle.
- Chap. V. — L’Éveil du sens historique
- L’enseignement de l’histoire est d’institution récente.
- De l’histoire médiévale à l’histoire moderne.
- L’intelligence historique étrangère aux fondateurs du mécanisme.
- Tradition de l’histoire de France, des Grandes Chroniques de France à Mézeray et à Velly.
- Antihistoricisme de Descartes et de son temps : Pascal, Malebranche, Bossuet.
- Naissance, pourtant, au XVIIe siècle de la critique historique.
- Physique et critique historique, chez Mersenne, au service de la foi.
- Le contrôle rationnel des traditions et des textes.
- Les Bollandistes et la révision de l’hagiographie.
- L’œuvre érudite et critique des Bénédictins ; mais c’est, une histoire sans historicité.
- La critique historique des textes bibliques suppose une révolution intellectuelle et spirituelle.
- Raison et révélation chez Spinoza, fondateur de l’exégèse moderne.
- Science de l’homme et science de Dieu : la théologie en péril.
- L’histoire sainte réduite à la raison.
- Richard Simon défenseur de la foi et apprenti sorcier, dépisté par Bossuet.
- Le triomphe de l’esprit critique.
- L’histoire révèle l’humanité à elle-même ; l’humanité habite dans le temps.
- La philosophie de l’histoire ou l’histoire de la raison.
- Bayle et Fontenelle, bénédictins laïques.
- Apologie de la certitude historique chez Bayle.
- Le fanatisme critique procède au décapage des traditions et combat pour la lumière naturelle.
- Fontenelle, cartésien et historien, initiateur de l’ethnologie comparée.
- L’histoire a désormais un sens.
- L’œuvre historique de Leibniz, son importance.
- Vérités éternelles et vérités de fait.
- La logique de l’histoire et la théorie des probabilités.
- Leibniz prophète d’une histoire de l’avenir, pour une humanité réconciliée.
- Voltaire Voltaire François-Marie Arouet (1694-1778) : l’histoire comme anthropodicée culturelle et bourgeoise.
- Le nouveau contenu de l’histoire.
- Raison et déraison de l’histoire.
- L’histoire devient au XVIIIe siècle un élément essentiel de la culture.
- Mais le sens de l’historicité fait encore défaut.
- Chap. VI.— Les systématisations du XVIIIe siècle
- A. L’Encyclopédie.
- -* Nécessité d’un regroupement des dimensions épistémologiques.
- -* L’idée d’encyclopédie depuis la Renaissance.
- -* L’encyclopédie comme bilan provisoire et comme attitude d’esprit.
- -* Du projet de langue universelle à la réalisation d’un dictionnaire.
- -* Espoirs et activités de Leibniz : le thème de l’encyclopédie est le foyer de son œuvre.
- -* Sociétés savantes et académies.
- -* L’Encyclopédie de d’Alembert et Diderot comme édification d’une science de l’homme par la mise au point de la carte du monde intellectuel.
- -* Empirisme et rationalisme : la critique de la connaissance par l’élaboration d’une épistémologie génétique.
- -* La métaphysique, science des principes ou philosophie générale.
- -* Les sciences humaines dans l’Encyclopédie et l’éducation universelle
- B. Les philosophies de la nature.
- -* De l’histoire naturelle de l’homme à la philosophie de la nature.
- -* Les matérialismes au XVIIIe siècle.
- -* Spécificité de la matière organique selon Lamettrie et d’Holbach.
- -* Le matérialisme affirme l’unité de la nature.
- -* Continuité de l’animal à l’homme d’après Lamettrie.
- -* La perspective de l’évolution selon Diderot.
- -* Le transformisme éducatif d’Helvétius : le déterminisme du milieu ouvre d’immenses perspectives pédagogiques
- C. Les philosophies de la culture et les philosophies de l’histoire
- -* La culture, seconde nature.
- -* L’idée de civilisation, idée force du XVIIIe siècle.
- -* Les origines de la philosophie politique moderne.
- -* La doctrine du droit naturel reconnaît la spécificité du domaine humain.
- -* L’éveil du sens historique oblige les philosophes à prendre au sérieux l’ordre des faits humains.
- -* La réflexion doit refaire ce que l’histoire a défait.
- -* La mobilisation de l’ontologie fait de l’histoire la messagère d’une révélation.
- -* La philosophie de l’histoire, produit de remplacement pour la théologie.
- -* L’étude comparative des civilisations chez Vico.
- -* La science de la nature sociale d’après Montesquieu.
- -* Lessing.
- -* La philosophie kantienne de l’histoire.
- -* L’histoire, moyen de salut collectif, chemin de la religion rationnelle et de la république universelle.
- -* De la philosophie de la culture à la pédagogie
- D. Les sciences humaines et la logique probabilitaire L’exigence mathématique dans les sciences humaines.
- -* Du probabilisme sceptique à la probabilité comme mode de certitude.
- -* L’utilisation par Leibniz du calcul des probabilités : il espère en tirer une logique des sciences morales.
- -* Hume et la probabilité des associations.
- -* Le développement de la statistique.
- -* L’arithmétique politique selon l’Encyclopédie.
- -* L’arithmétique morale de Buffon et la mathématique sociale de Condorcet.
- -* Kant et les statistiques
- Chap. I. — La fascination newtonienne
- Quatrième partie : LA SCIENCE DE L’HOMME SELON L’ÉCOLE IDÉOLOGIQUE FRANÇAISE
- Chap. I. — Les idéologues en leur temps
- Les penseurs de la Révolution, moment original de la conscience française, hommes politiques, réformateurs.
- Une philosophie collégiale.
- Lavoisier idéologue.
- La déchéance des anciennes académies et la fondation de l’Institut national, foyer de l’Idéologie.
- L’Institut, c’est l’Encyclopédie vivante.
- Chap. II. — La méthode idéologique
- Une épistémologie génétique dans la perspective ouverte par la théorie condillacienne de la connaissance.
- Un empirisme expérimental.
- L’idéologie est une partie de la zoologie.
- Idéologie physiologique et idéologie rationnelle.
- Destutt de Tracy théoricien de l’idéologie rationnelle.
- Du sensualisme à l’intellectualisme.
- La critique des signes et le rêve de la langue des calculs.
- L’analyse idéologique trouve son accomplissement dans la mathématique sociale de Condorcet et la théorie des probabilités de Laplace, qui englobe les sciences humaines.
- Les vues pédagogiques de Tracy et les institutions culturelles de la Révolution.
- Place privilégiée faite aux sciences humaines.
- La déchéance universitaire sous l’Empire et la Restauration.
- Influence de l’Idéologie en Allemagne, aux Etats-Unis.
- Chap. III. — L’anthropologie médicale : Cabanis, Bichat, Pinel
- L’idéologie physiologique de Cabanis.
- Un positivisme méthodologique, fondé sur l’application de l’analyse à l’art de guérir.
- Un déterminisme biologique nuancé et hiérarchique.
- L’intelligibilité unitaire du physique et du moral fonde la science de l’homme.
- La critique de Condillac par Cabanis : l’interdépendance des sens externes et la découverte du sens interne.
- Le monisme de Cabanis n’est pas un matérialisme.
- Améliorer l’espèce humaine.
- Maine de Biran et l’idéologie : il essaie de réconcilier l’idéologie rationnelle et l’idéologie physiologique.
- Bichat développe la doctrine vitaliste : la physiologie irréductible à la physique.
- Les progrès de la connaissance biologique.
- Pinel fondateur de la nosologie, analyse méthodique des entités morbides, entreprend de fixer la terminologie médicale.
- Il réforme la médecine mentale par la mise en œuvre d’un humanisme hospitalier.
- L’école psychiatrique française et les Annales médico-psychologiques.
- Chap. IV. — L’homme dans le monde naturel : Lamarck
- Du Jardin du Roi au Muséum d’histoire naturelle.
- De l’histoire naturelle aux sciences naturelles.
- Nécessité de constituer ce domaine épistémologique selon des normes rationnelles.
- La Biologie de Lamarck pose dans son ensemble le problème de la vie.
- L’histoire naturelle des insectes et des vers permet de définir le minimum vital.
- Le sens cosmique de Lamarck.
- Signification du transformisme.
- La place de l’homme dans la nature et la genèse de l’espèce humaine.
- Le génie de Lamarck, naturaliste philosophe.
- Chap. V. — Les sciences de la culture
- Les Idéologues se sont intéressés à l’anthropologie culturelle.
- La Société des Observateurs de Vhomme.
- Les Considérations sur les diverses méthodes à suivre dans Vobservation des peuples sauvages de Degérando, premières et très remarquables instructions ethnographiques.
- Méthodologie d’une archéologie mentale.
- Un projet de musée d’ethnographie.
- Fauriel et la philologie.
- L’œuvre de Volney.
- Premières ébauches d’une philologie comparée.
- Le procès de l’histoire et de ses poisons.
- Pour un bon usage de l’histoire.
- Histoire des peuples et description géographique du milieu.
- Volney précurseur de la géographie humaine.
- Influence des Idéologues sur la pensée du xixe siècle.
- Chap. I. — Les idéologues en leur temps
- Cinquième partie : LES SCIENCES HUMAINES AU XIXe SIECLE
- Chap. I. — Situation des sciences sociales au XIXe siècle
- Le raz de marée révolutionnaire à travers le monde, et l’urgence de définir un nouvel équilibre européen.
- L’accélération de l’histoire impose à la conscience la dimension historique.
- La science de l’homme devient une condition de l’action.
- Science de l’homme et recherche de l’homme.
- Réhabilitation du problème social.
- Il faut compenser par des réformes appropriées l’inhumanité spontanée du système industriel.
- La détribalisation de l’Ancien Monde.
- Philosophie sociale et philosophie de l’histoire.
- La Révolution a fait la preuve de la capacité réformatrice et formatrice de l’homme.
- Chap. II. — Le divorce de la science et de la philosophie : du positivisme au scientisme
- Spécialisation des sciences et désaffection philosophique au XIXe siècle.
- La bonne entente traditionnelle de la philosophie et des sciences.
- La notion de philosophie naturelle à travers l’histoire.
- Chez Newton et au xvme siècle encore, il n’y a pas de rupture entre philosophie et science ; mais la philosophie subit une restriction critique.
- Pour les Encyclopédistes, la métaphysique est la science des principes.
- Les origines du positivisme : d’Alembert, Lamarck, Comte.
- Le vide philosophique, au milieu du XIXe siècle correspond au passage du positivisme au scientisme.
- La mentalité scientiste fausse le développement des sciences sociales.
- Protestation de Comte contre l’impérialisme scientiste.
- Il maintient la spécificité des faits sociaux.
- De même, Claude Bernard estime la biologie irréductible aux sciences physico-chimiques.
- Le vitalisme de Cournot.
- Mais le progrès des sciences de la vie depuis Lavoisier fait rêver d’une biologie réduite à la physique.
- La revanche du laboratoire sur la clinique au XIXe siècle.
- Le principe de la conservation de l’énergie et les systématisations scientistes.
- Les synthèses chimiques et les prophéties de Berthelot.
- Le matérialisme scientifique d’inspiration biologique.
- Taine : les sciences de l’homme seront des sciences exactes.
- L’idole de la science fera le bonheur de l’humanité.
- Chap. III. — La science de l’homme dans les synthèses spéculatives
- Persistance des grands systèmes au début du siècle dans la perspective d’un développement de l’humanité.
- La science de l’homme selon Saint-Simon.
- Primat de l’économie dans l’organisation politique et sociale.
- Auguste Comte : de la physique sociale à la sociologie.
- La loi des trois états, loi de la nature sociale.
- La religion de l’humanité vient combler un vide au niveau des valeurs.
- Stuart Mill veut être le Bacon des sciences humaines.
- L’épistémologie des sciences humaines doit s’aligner sur celle des sciences de la nature.
- Primat de l’éthologie, et méthode déductive inverse dans les sciences sociales.
- L’histoire, exposant de la vérité selon Hegel.
- L’histoire hégélienne est réduite à la raison, mais l’histoire concrète a refusé de se laisser domestiquer.
- Marx retourne la dialectique pour mettre une philosophie scientifique au service de la révolution.
- Les ambiguïtés du matérialisme marxiste.
- La planification marxiste est encore une synthèse déductive dans le style du xixe siècle, mais il n’appartient pas à l’esprit d’imposer ses conditions au réel.
- Le progrès des sciences humaines dément le projet unitaire d’une science de l’homme.
- Chap. IV. — La constitution des sciences humaines positives au XIXe siècle : l’épistémologie discursive et explicative
- Eclatement du concept synthétique de la science de l’homme qui fait place à des disciplines spécialisées.
- L’opposition entre l’épistémologie discursive et l’épistémologie compréhensive.
- A. L’essor de l’anthropologie.
- -* L’élaboration du concept d’anthropologie.
- -* De la physiognonionie de Lavater à la phrénologie de Gall.
- -* Origines de l’anthropométrie.
- -* Le problème des races.
- -* L’anthropologie culturelle et les origines de l’ethnographie.
- -* La linguistique comparée, la géographie humaine.
- -* Boucher de Perthes et la préhistoire.
- -* L’influence darwinienne.
- -* L’oeuvre de Broca et la constitution définitive de l’anthropologie comme science
- B. La psychologie scientifique.
- -* La naissance, en Allemagne, de la psychologie scientifique : l’œuvre de Herbart.
- -* Weber et Fechner ouvrent à la psychologie une carrière Carrière Carrière, Jean-Claude expérimentale.
- -* Les progrès de la physiologie nerveuse.
- -* Wundt assure à la psychologie le statut de science exacte.
- -* La psychologie en Amérique : William James.
- -* L’école française de psychologie positive : Ribot
- C. Les sciences historiques.
- -* Le développement de l’historiographie au XIXe siècle.
- -* L’influence du mouvement romantique en Allemagne et en France.
- -* L’histoire nationale.
- -* De l’histoire romantique à l’histoire positive.
- -* Constitution d’une historiographie qui prétend se présenter comme une science rigoureuse : la conception de l’histoire chez Langlois et Seignobos
- Chap. V. — Le spiritualisme universitaire en France ou la démission des philosophes
- Les philosophes français opposent une fin de non recevoir aux développements des sciences humaines.
- Sociologie et stratégie de la métaphysique universitaire de Cousin à Lachelier.
- Un dirigisme hiérarchique pèse, de tout le poids de l’appareil administratif, sur l’orientation des études philosophiques.
- Le spiritualisme officiel, philosophie de l’évasion et de l’absence, abandonne la réalité humaine concrète aux positivismes et aux scientismes de toute observance.
- Chap. VI. — L’herméneutique compréhensive et l’historisme
- La recherche en Allemagne d’une méthodologie spécifique des sciences humaines.
- La réaction contre l’Aufklärung : romantisme et nationalisme.
- Fondation de l’Université de Berlin (1810).
- La théorie romantique de la connaissance et le sens de la vie.
- La Naturphilosophie ; l’idée d’organisme et la biologie romantique.
- Philologie et philosophie dans la culture allemande.
- Coexistence pacifique de la philosophie et de la théologie.
- Décentralisation intellectuelle.
- Définition de l’herméneutique.
- La pensée religieuse de Schleiermacher.
- Le développement des sciences philologiques, sciences de l’expression humaine.
- Naissance de la linguistique comparée.
- F.A. Wolf, Ast, Bœckh.
- De l’idéalisme à l’historisme : Humboldt, Savigny.
- Le Volksgeist.
- La compréhension de l’histoire : Droysen.
- La méthodologie des sciences humaines : Dilthey.
- La critique de la raison historique.
- La compréhension comme dialogue : c’est la société qui est notre monde.
- La philosophie de la vie et le primat de la biographie.
- La théorie des conceptions du monde et la philosophie de la vie.
- L’épistémologie historique après Dilthey : Rickei’t, Max Weber.
- La prise de conscience et l’élaboration du présupposé humain.
- L’intuition des essences chez Husserl et la méthode phénoménologique.
- Sa mise en œuvre par Scheler : sociologie de la connaissance et philosophie des valeurs.
- Solidarité de l’explication et de la compréhension.
- La vérité comme visée eschatologique.
- CONCLUSION. — Pour une conversion épistémologique
- D’un nouvel obscurantisme : l’inflation scientifique et technique actuelle est une des formes les plus pernicieuses du nihilisme contemporain.
- L’expérience suédoise.
- Désarroi des sciences humaines.
- La psychologie de Ribot et de Dumas incapable de se définir elle-même.
- L’anthropologie en pièces détachées.
- La dissolution de l’objet historique.
- La spécificité méthodologique des sciences humaines.
- L’histoire des sciences n’est pas une logique des sciences.
- Non sens du physicalisme.
- Aucune axiomatique ne se suffit à elle-même.
- Les sciences de l’homme échappent à l’espace mental des sciences de la matière.
- Le positivisme scientiste n’est que la dernière phase de l’âge métaphysique.
- La mise au point d’une épistémologie spécifique des sciences humaines implique une mutation intellectuelle et spirituelle : le cas de Lévy-Bruhl.
- Nécessité d’une restauration métaphysique dans les sciences de l’homme.
- Toutes les sciences sont des sciences de l’homme, mais chacune des sciences humaines met en jeu la réalité humaine dans son ensemble, sans pouvoir prétendre l’épuiser jamais.
- Il faut ici, à la fois, expliquer et comprendre.
- L’homme est le maître des significations qu’il transforme à son gré.
- Equivoque et ambiguïté de la présence humaine : le droit de l’homme à disposer de lui-même.
- Nécessité d’une compréhension de l’être humain, qui intervient comme une révélation naturelle au fondement de toute science de l’homme.
- Le fait humain total.
- Les sciences humaines ne sont pas des sciences inexactes, mais des sciences d’un type différent.
- La vérité n’est pas distincte du cheminement de l’homme vers la vérité : science et recherche.
- Science et conscience de l’homme.
- Le moi n’est plus haïssable.
- Connaissance en première personne.
- Le procès de l’historisme : l’homme est le chiffre de l’histoire.
- Il faut reprendre la négociation entre la raison et l’événement.
- D’une anthropologie à une axiologie.
- Le monde humain se déploie comme un ordre de relations symboliques.
- Critique du matérialisme : pas de causalité du matériel au spirituel, mais seulement du spirituel au spirituel.
- Les sciences humaines veulent définir et élucider les programmes de valeurs qui justifient le déploiement de l’adivité des hommes sur la face de la terre.
- Mais l’horizon dernier ne peut être atteint.
- Signes d’un renouveau anthropologique dans la médecine, la sociologie, l’économie actuelles.
- Les sciences de l’homme, sciences de la liberté.
- Chap. I. — Situation des sciences sociales au XIXe siècle

