SOCRATE: V. - Je vois, Ion, et je vais te faire voir ce que c’est, à mon avis. C’est que ce don que tu as de bien parler d’Homère n’est pas, je le disais tout à l’heure, un art, mais une vertu divine, qui te meut, semblable à celle de la pierre qu’Euripide appelle pierre de Magnésie, mais que la plupart appellent pierre d’Héraclée. Et en effet cette pierre non seulement attire les anneaux de fer, mais encore elle leur communique sa vertu, de sorte qu’ils peuvent faire ce que fait la pierre, (…)
Excertos de obras literárias, cênicas e gráficas, além de crítica literária, com foco no imaginal mitográfico, lendário e fantástico.
Matérias mais recentes
-
Platon: extraits sur l’âme
15 de novembro de 2008 -
ANDRÉ CHASTEL: SCHELLING OU LA MÉTAPHYSIQUE DE L’IMAGINAIRE
15 de novembro de 2008Le Romantisme allemand. Org. Albert Béguin. Les Cahiers du Sud, 1949
Il n’était pas possible de mettre à jour cet essai vieux de dix ans, sans le bouleverser entièrement. Son orientation reste peut-être valable, mais au prix d’une description trop courte : c’est la maquette d’un château dont on n’aurait représenté que l’escalier intérieur et la façade. N’ayant plus le loisir de placer les ailes ni les étages, je me suis contenté — et m’en excuse — d’alléger un exorde pesant, de substituer (…) -
Lavelle: De l’être (I)
15 de novembro de 2008Extrait de "De l’être", par Louis Lavelle. Aubier, 1947
Introduire de nouveau le problème de l’Être dans la philosophie pouvait apparaître il y a une vingtaine d’années comme une sorte de paradoxe : il n’y avait pas de notion qui fût alors plus décriée, il n’y en a pas qui nous soit devenue plus familière. Mais on nous avait habitué à un ascétisme intellectuel qui faisait de l’être tantôt une notion vide et tantôt un objet hors d’atteinte. Le positivisme et le kantisme avaient triomphé : (…) -
Joseph de Maistre: Sur le péché
14 de novembro de 2008Les Soirées de Saint-Pétersbourg (1821), par le comte Joseph de Maistre (1753-1821).
Encodé à partir de l’édition de 1842 (Louis Lesne Éditeur, Lyon), par Denis Constales (dcons@world.std.com). Ceci est la version du 2 septembre 1996.
Je professe de tout mon coeur la même vérité, et sans aucune restriction; mais cette profession de foi, précisément à cause de sa latitude, exige une explication. Votre saint Thomas a dit avec ce laconisme logique qui le distingue: Dieu est l’auteur du mal (…) -
Joseph de Maistre: Sur la prière
14 de novembro de 2008Les Soirées de Saint-Pétersbourg (1821), par le comte Joseph de Maistre (1753-1821).
Encodé à partir de l’édition de 1842 (Louis Lesne Éditeur, Lyon), par Denis Constales (dcons@world.std.com). Ceci est la version du 2 septembre 1996.
Tout mal étant un châtiment, il s’ensuit que nul mal ne saurait être considéré comme nécessaire, et nul mal n’étant nécessaire, il s’ensuit que tout mal peut être prévenu ou par la suppression du crime qui l’avait rendu nécessaire, ou par la prière qui a (…) -
Saint-Martin: La chute
14 de novembro de 2008Je n’ai peint l’homme ici que relativement à son état originel. Si je le veux peindre relativement à l’usage faux et coupable qu’il a fait de ses droits, ce beau privilège qu’il avait de recommencer Dieu, va s’évanouir ; et au contraire il nous faudra dire que depuis cette funeste époque, Dieu a été obligé de recommencer l’homme, et qu’il le recommence tous les jours.
Car ce n’est pas seulement à l’instant de sa chute que Dieu a été obligé de recommencer l’homme, ou de renouveler son (…) -
ENNÉADES: V, 8 [31] - extraits sur l’âme
14 de novembro de 2008Plotin, ENNÉADES. Trad E. Bréhier.
Mais laissons là les arts. Considérons des choses, dont, nous dit-on, leurs oeuvres sont les images, les choses qui naissent naturellement et que l’on appelle des beautés naturelles, animaux raisonnables ou sans raison, tous en général et surtout ceux d’entre eux qui sont bien réussis, parce que celui qui les a façonnés et créés a dominé la matière et y a produit la forme qu’il voulait. Qu’est-ce donc que leur beauté ? Ce n’est certes pas leur sang ni (…) -
ENNÉADES: III, 3 [50] - extraits sur l’âme
14 de novembro de 2008Plotin, ENNÉADES. Trad E. Bréhier.
L’amour est-il un dieu, un démon, ou une passion de l’âme ? Y a-t-il une espèce d’amour qui est dieu ou démon, et une autre qui est passion ? En quoi consiste alors chacune de ces espèces ? Voilà des questions qu’il vaut la peine d’examiner, en parcourant les idées du vulgaire et celles des philosophes sur ce sujet. Souvenons-nous surtout des pensées du divin Platon, qui a beaucoup écrit sur l’amour en plusieurs de ses oeuvres. Il dit que l’amour n’est (…) -
ENNÉADES: V, 2 [11] - extraits sur l’âme
14 de novembro de 2008Plotin, ENNÉADES. Trad E. Bréhier.
Mais l’Âme, elle, ne reste pas immobile en produisant ; elle se meut pour engendrer une image d’elle-même ; en se tournant vers l’être d’où elle vient, elle est fécondée ; et, en avançant d’un mouvement différent et de sens inverse, elle engendre cette image d’elle-même qui est la sensation, et dans les plantes, la nature. Pourtant rien n’est séparé par une coupure de ce qui le précède ; c’est ainsi que l’âme semble s’avancer jusqu’aux plantes ; elle s’y (…) -
ENNÉADES: III, 4 [15] - extraits sur l’âme
14 de novembro de 2008Plotin, ENNÉADES. Trad E. Bréhier.
Les principes les plus élevés restent immobiles, en engendrant des hypostases ; mais l’âme, elle, nous l’avons dit, se meut pour engendrer la sensation qui est une hypostase, et la puissance végétative ; elle descend jusqu’aux plantes. L’âme qui est en nous possède aussi la puissance végétative ; mais cette puissance ne domine pas parce qu’elle n’est qu’une partie de l’âme ; venue dans une plante, elle y domine parce qu’elle est seule. - La puissance (…)