J. — Chao-tcheu demanda à T’ai-koung-tiao : Qu’est-ce que les maximes des hameaux ? — Les hameaux, dit T’ai-koung-tiao, ce sont les plus petites agglomérations humaines, d’une dizaine de familles, d’une centaine d’individus seulement, formant un corps qui a ses traditions. Ces traditions n’ont pas été inventées tout d’un coup, à priori. Elles ont été formées, par les membres distingués de la communauté, par addition d’expériences particulières ; comme une montagne est faite de poignées de (…)
Excertos de obras literárias, cênicas e gráficas, além de crítica literária, com foco no imaginal mitográfico, lendário e fantástico.
Matérias mais recentes
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Tchoang-tzeu: Les maximes des hameaux et le mystère des origines
16 de novembro de 2008 -
Ghyka: Sortilèges du Verbe - MÉTAPHORE ET ANALOGIE
16 de novembro de 2008Le mot comme image, symbole ou métaphore. — La métaphore et l’analogie. — Analogie et proportion. — La métaphore chez Shakespeare et Mallarmé. — La théorie hermétique de l’analogie et les correspondances de Baudelaire. — L’univers analogique de Mallarmé. — Rôle de l’analogie dans la philosophie, la mathématique et l’esthétique méditerranéennes. — L’invariant et la recherche de l’absolu. — Les contes de fées comme rêveries symboliques des peuples. — Le symbolisme littéraire en tant que système philosophique.
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Ghyka: Sortilèges du Verbe - INTRODUCTION
16 de novembro de 2008Sortilèges du Verbe, par Matila C. Ghyka. Gallimard, 1949
In principio erat Verbum.
Tout le monde, pour parler ou écrire, se sert de mots, c’est-à-dire de signes ou de symboles phonétiques ou graphiques; certaines personnes en plus aiment les mots pour eux-mêmes, comme ils aimeraient les chats ou les poteries chinoises.
J’avoue tout de suite que j’appartiens précisément à cette catégorie d’amants du verbe en soi; c’est ma seule excuse pour la présentation de cet essai, n’étant ni (…) -
Méautis: LES MYSTÈRES D’ELEUSIS
16 de novembro de 2008Le dieux de la Grèce et les Mystères d’Éleusis, par Georges Méautis. PUF, 1959.
Un des intérêts de l’Hymne homérique à Démêter est qu’il est antérieur au rattachement d’Eleusis à Athènes. Lorsque les Mystères devinrent des éléments essentiels de la religion athénienne, lorsqu’ils furent soumis à l’autorité de l’Archonte roi, cela amena naturellement certaines transformations. Ceux qui voulaient être initiés ne se rendirent plus à Eleusis comme précédemment, mais se rassemblèrent à (…) -
Isha Upanishad
16 de novembro de 2008Extrait de « Trois Upanishads » (Isha, Kena, Mundaka) par Shri Aurobindo (version en français de Jean Herbert). Albin Michel, 1949
Jean Herbert
1. — Au Seigneur tout ceci qui est, pour qu’il l’habite, et chaque chose, univers se mouvant dans l’universel mouvement. De tout cela détàche-toi et jouis-en ; ne convoite aucun bien que s’approprient les hommes.
Faisant certes les œuvres ici, on doit désirer vivre cent ans Ainsi en est-il pour toi et non autrement. L’action n’englue pas (…) -
Francis Warrain: LA NATURE ÉTERNELLE D’APRÈS JACOB BŒHME
16 de novembro de 2008La Théodicée de la Kabbale, par Francis Warrain. Vega, 1949
Tous les systèmes théologiques sont d’accord à reconnaître que l’essence de Dieu est impénétrable, que tout ce qu’on peut en dire ne peut en rien ressembler à sa nature et que la manière la plus vraie de figurer l’essence divine est donnée par les termes qui expriment le vertige de notre pensée : Non cela, Rien, Abîme, Insondable, Indicible, Impensable.
Néanmoins comme l’idée de Dieu ne répond pas à la négation de l’existence, (…) -
Friedrich von der Leyen: LE MÄRCHEN
16 de novembro de 2008Le Romantisme allemand. Org. Albert Béguin. Cahiers du Sud, 1949
C’est Johann Gottfried Herder qui a découvert le conte populaire. Il dit quelque part : « Les légendes, les contes, la mythologie sont en quelque sorte les vestiges de la croyance populaire, de son intuition sensible, de ses énergies et de ses instincts, d’un état d’âme où l’on rêve parce qu’on ne sait pas, où l’on croit parce qu’on ne voit pas, et où l’on agit avec toutes les forces d’une âme encore intacte et qui n’a subi (…) -
Eckhart : Sermon IV - la volonté de Dieu
15 de novembro de 2008Français
Omne datum optimun et omne donum Perfectum desursum est. Jacobi I°
Saint Jacques dit dans l’épître : « Le don le meilleur et [la] perfection descendent d’en haut du Père des lumières. »
Or notez-le ! Vous devez savoir ceci : les hommes qui se laissent en Dieu et cherchent seulement sa volonté en tout zèle, quoi que Dieu donne à l’homme, cela est le meilleur ; quant à toi, sois aussi certain de cela que tu l’es de ce que Dieu vit, qu’il faut de nécessité que cela soit le (…) -
Eckhart : l’âme
15 de novembro de 2008Lors donc que ce temple se trouve vide de tous obstacles que sont attachement au moi propre et ignorance, alors il reluit de façon si belle et brille de façon si limpide et claire, par-delà tout ce que Dieu a créé et à travers tout ce que Dieu a créé, que personne ne peut l’égaler en éclat, si ce n’est le Dieu incréé seul. Et en juste vérité, à ce temple personne non plus n’est égal, si ce n’est le Dieu incréé seul. Tout ce qui est au-dessous des anges, cela ne s’égale en rien de rien à ce (…)
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Eckhart : l’étincelle
15 de novembro de 2008J’ai dit récemment en un lieu : Lorsque Dieu créa toutes les créatures, Dieu n’aurait-il pas auparavant engendré quelque chose qui fût incréé, qui en lui eût porté les images de toutes les créatures - c’est l’étincelle, comme j’ai dit naguère au ( monastère ) des Saints-Macchabées, à supposer que vous n’ayez pas été là en vain -, cette petite étincelle est si apparentée à Dieu qu’elle est un unique Un non séparé, et porte en soi l’image de toutes les créatures, images sans images et images (…)